Après une bonne semaine à arpenter Istanbul et sa dense population, une petite escapade dominicale dans des contrées plus aérées s'imposait. Ne vous inquiétez pas, nous n'avons pris ni l'avion, ni l'hélicoptère, mais ... le bateau ! Et oui, à quelques encablures d'Istanbul se tiennent 9 îles, connues comme les Îles aux Princes. Pourquoi ce nom ? Car sur l'une d'entre elle a été construite une prison pour les princes récalcitrants à la lige dictée par le sultan. Il parait qu'aujourd'hui certains opposants y serait enfermés. Enfin on dit ça ....
Pas d'inquiétudes non plus à avoir sur nos velléités politiques, nous sommes restés bien sages : sur les 9 îles, seules les 4 plus grandes sont reliées au continent par le ferry. Ferry public qui plus est, donc 1€ pour 1h30 de traversée, ça me parait un bon deal.
En route !
From Kinaliada to Burgazada
La première étape de notre croisière est l'île de Heybeliada, second plus grand caillou de l'archipel. Une fois mis le pied à terre, l'impression laissée par la lecture du guide de voyage se confirme : ici aucun monument spécial, mais l'ambiance et la vue vallent vraiment le détour. La preuve en est la sortie du débarcadère : un port quelconque, bordé de petits magasin et restaurant. Néanmoins le charme fait mouche directement : oubliée la foule et le brouhaha de la ville, place à des badauds au rythme de marche contemplatif et surtout à un ballet de calèches ! Et oui sur tout l'archipel les véhicules à moteur sont interdits, place à la traction par cheval et aux vélos électriques.
Nous prenons donc un petit chemin en direction du point d'intérêt de l'île, le monastère Haghia Triada, construit au XIXème siècle sur un terrain accueillant un monastère grec depuis l'époque byzantine. L'ancienne école de théologie orthodoxe accueille une bibliothèque très renommée et jouit surtout d'une belle vue (quand on arrive à voir entre les pins). La preuve en images :
Une fois la descente jusqu'au port et une glace avalées, nous prenons un second bateau jusqu'à Büyükada, géante parmi ces îles. Enfin, je m'emporte peut-être un peu puisqu'elle est aussi grande que l'île de Ré à vue de nez. Là encore l'ambiance est charmante. L'intérêt d'une île plus grande c'est que son point culminant est plus haut, ce qui donne une vue encore plus jolie que la précédente, avec la pinède, le petit port, et au loin l'étendue sans fin des gratte-ciel d'Istanbul...
Petite déception seulement : Il y a une petite chance de voir des dauphins lors de la traversée. Ils n'ont pas pointé le bout de leur museau aujourd'hui. On espère qu'il viendront en même temps que vous !
