Après notre visite de Pamukkale le matin du 5 octobre, nous nous rendons au village à côté, Karahayıt, pour déguster de délicieux pide (les pizzas turques). En parcourant la rue principale du village, nous finissons par tomber sur l'endroit recherché: une source d'eau chaude (kirmizi su, l'eau rouge) où les locaux ont pris l'habitude de prendre des bains de boue.
En échange de quelques liras, on nous donne accès à deux grands bassins en plein air où nous sommes seuls (on pensait qu'on serait beaucoup plus nombreux, étant donné que c'était Bayram, le weekend où les turcs de la ville rentrent au village).
On se met en maillot, on prend une douche (artisanale) puis on va dans le premier bassin. L'eau est chaude est c'est plein de boue ! On s'en couvre entièrement, c'est censé être bon pour la peau (on nous a assuré que la boue était certifiée par le ministère de la santé turc!)
Finalement, on repère d'énormes sacs de ciment à proximité de la piscine, ce qui tendrait à nous faire croire que le ministère de la santé turc se fiche bien de nous.
Quoi qu'il en soit, c'est vraiment rigolo de se couvrir de boue, ce qui fait qu'on organise une bataille de boue et on finit couvert de boue de la tête aux pieds.
Finalement, on passe le reste de notre cure dans le bassin "propre" (l'eau de la source chaude, sans boue) qui est délicieusement chaude... Une après-midi bien-être très agréable !
Bain de boue à Karahayıt
Après notre bain de boue, nous reprenons le dolmuş direction Denizli, la grande ville du comté. De là, les filles ont réservé un train pour passer le reste de leur week-end à Izmir, tandis que nous prenons un autre dolmuş pour Nazilli, où nous espérons monnayer notre transport jusqu'à une taverne à quelques kilomètres d'Aphrodisias...
Nous explorons donc la campagne turque à bord de quatre dolmuş consécutifs: Karahayıt-Denizli, Denizli-Nazilli, Nazilli-Karacasu, et une fois dans ce petit village, la nuit déjà tombée, nous attrapons le dernier dolmuş en partance pour une autre ville à l'Est qui nous dépose devant l'auberge-restaurant que nous avions repérée dans le guide vert Michelin.
La description de l'auberge par le guide, assez vague, disait que nous pouvions planter notre tente dans le jardin si nous dînions à l'auberge. Etant donné les prix généralement très avantageux de la restauration turque, nous avions sauté sur l'occasion: cela nous permettait également de réutiliser la super tente que mon frérot avait bien voulu nous prêter pour nos vacances en Grèce.
A notre arrivée, il faisait nuit... c'est donc le lendemain matin que nous nous sommes rendus compte du super cadre dans lequel nous avons dormi:
Là, au milieu du verger... c'est notre tente !
A part ça, l'auberge était assez traditionnelle (des outils traditionnels turcs aux murs), avec des plats en vitrine que nous pouvions choisir en les montrant du doigt. Comme on était hébergé, on n'a pas hésité à commander plein de choses, et finalement nous nous retrouvons avec sur la table des sigara börek (feuilletés fris au fromage), des mezze (hummus, salade d'aubergine et autres délicieuses choses à tartiner), un plat de viande en sauce absolument exquis et des bières (turques, bien entendu). Cela nous a coûté à peu près le triple de ce à quoi on s'attendait, mais c'était vraiment exceptionnel.
A demain pour le récit de notre visite d'Aphrodisias, le site que j'ai préféré dans toute la Turquie !
-Marie