Pendant que nous prenons du bon temps à marcher tranquillement ou à lire, d’autres jouent sérieusement au pays basque ! Et oui, nous avons eu la chance d’assister à une petite partie du sport roi dans le sud-ouest !
Cette rencontre oppose deux équipes locales pour le compte d’un petit tournoi organisé par la ville de Saint-Etienne de Baïgorry l’été. Très rapidement lors de l’échauffement, l’équipe rouge, malgré son amateurisme, semble être au-dessus de la seconde, les blancs. C’est donc tout naturellement que j’en fais mon champion. Refusant de regarder la réalité en face, Maxime a préféré parier sur les blancs, équipe semi-professionnelle à l’orgueil qui vous ferait dégobiller (#jugementobjectif).
Pour faciliter l’accès à mon commentaire sportif (de premier plan) qui va suivre, voici quelques explications sur le déroulement d’une partie. Dans la variante à laquelle nous avons assisté, chaque équipe est composée de 3 joueurs : deux avants (droite et gauche) et un arrière. Le principe est simple : à l’aide d’une « crosse », les joueurs font rebondir une balle en cuir contre le fronton (un grand mur présent dans tous les villages basques et mesurant plusieurs mètres de hauteur). Au sol, sont tracées plusieurs lignes afin de délimiter la zone dans laquelle doit rebondir la balle pour qu’elle soit juste. La petite spécificité c’est l’absence de ligne de fond, ce qui fait que la balle part souvent trèèèèèès loin (20-30 mètres). C’est alors à l’arrière de récupérer la balle (avant le second rebond de la balle au sol) et de la relancer sur le mur en un seul geste.
Si je mets en avant le rôle de l’arrière, c’est que celui le mon équipe été clairement l’homme du match. Face aux avants rouges très agiles et rapides, les blancs n’ont trouvé qu’une seule solution : jouer fort et loin sur Pierre (notre arrière) et espérer qu’il craque physiquement. Cette technique a paru limitée dans un premier temps puisque les rouges ont rapidement mené 15-5 (sur un match se jouant en 40 points). Néanmoins, du fait de cette technique de rapace (#journalismeneutre) et du soleil de plomb, Pierre a commencé à montrer des signes de fatigue. C’est alors que la véritable force de l’équipe s’est manifestée : la solidarité. Les avants, afin de décharger notre arrière de quelques balles, se sont positionnés un peu plus en fond de court. Technique payante : les blancs, qui avaient égalisé, sont alors rejetés à 3 points ! En fin de match, Pierre, ce guerrier, retrouve de nouvelle force et enfonce les blancs dans une défaite logique.
Allez les rouges !